La faculté d’Ottawa emploie depuis quelques années un professeur de production audio numérique originaire du Québec voisin, qui a eu le privilège d’assister au concert que Tangerine Dream donna sur la Place des Arts de Montréal en 1977. Marqué par cette expérience, Ron Charron a accumulé pendant des années les instruments et l’expérience nécessaires à un projet musical ambitieux. Fondateur du label Borders Edge Music, il officie depuis 2010 sous différents pseudonymes, Kuutana, Sequential Dreams, Sundown Café et The Roboter. Avec Sequential Dreams, il a publié en mars 2015 l’album L3G4CY, un hommage à Edgar Froese auquel ont participé Johan Tronestam et Celestial View. Il revient le 21 juin avec Rebirth, le nouvel album de son projet principal, Kuutana, mis en vente sur Bandcamp selon un procédé original.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Ron Charron – Je vis dans
l’Ouest de la province du Québec au Canada, tout près d’Ottawa, la capitale
fédérale. Je publie mes albums solo et mes projets en groupe sur le label Borders Edge Music
que j’ai fondé en 2010. Je compose actuellement sous les bannières Kuutana, Sequential Dreams, Sundown Café et The Roboter,
qui ont chacun leur son propre.
Comment es-tu venu à la musique ?
RC – Ma
passion pour la musique vient d’un tout jeune âge, à une époque où je m’échinais
à créer les sons les moins conventionnels possibles sur l’orgue familial. J’ai bénéficié
d’une formation continue à l’école, mais ma formation musicale fut complétée
par des cours privés. Alors que j’avais à peine dix ans, ma tante m’a introduit
à la guitare. La plupart des membres de ma famille du côté de ma mère, d’origine
Acadienne, jouent d’un ou plusieurs instruments. Ce sont tous de vrais
passionnés de musique. Après avoir convaincu mes parents de m’acheter une
guitare électrique à l’âge de 13 ans, j’ai suivi les conseils du vendeur qui me
suggérait, tant qu’à faire, d’acheter aussi une chambre d’écho, un phaser et
une pédale de distorsion. C’est parti comme ça. Non seulement la guitare
électrique, mais l’orgue est vite passé à son tour dans les boîtes d’effets.
Et plus particulièrement à la musique électronique ?
RC – Après
que Tangerine Dream m’a fait vivre une expérience inoubliable lors de sa visite
à Montréal en 1977, il m’a bien fallu me procurer un synthétiseur ! Mon premier
fut un petit modulaire Roland Système 100. Ajoutons le Roland Space Echo, le
séquenceur, les magnétophones à bobine. Durant mon adolescence, j’ai fait
partie d’un groupe, mais je devais souvent me contenter de jouer des pièces du genre
Pink Floyd, pour mieux m’intégrer à la bande. A l’occasion, les autres me
permettaient quand même de dévier un peu vers mes influences principales, comme
Tangerine Dream, Vangelis ou Klaus Schulze. Un jour, j’ai eu la chance de
parler avec Robert Fripp au cours d’une rencontre dans une université de
Montréal lors de sa tournée Frippertronics.
C’est ainsi que j’ai été introduit au plaisir de la technique des boucles au
magnétophone, alors très en vogue chez Brian Eno, entre autres. Robert Fripp,
Brian Eno, mais aussi Steve Roach –lui aussi a donné un concert en plein air
près de chez moi – sont les artistes qui ont aiguisé mon côté ambient. Vers la vingtaine, j’ai
accumulé d’autres synthés Roland et Korg analogiques, tout en louant des Moog
de temps en temps. A cette époque, la production de disques semblait plutôt
irréalisable. J’envisageais la poursuite du synthé plutôt comme un ingrédient
essentiel à mon bien-être.
Passé la trentaine, je me suis mis à voyager en Asie,
où j’ai commencé une collection modeste d’instruments musicaux produits par des
artisans locaux : flûtes en bambou, percussions et autres dont je dois
retrouver le nom sur le web à l’occasion ! Je me suis plu à jouer au naturel
pour un certain temps, le tout en acoustique. Kitaro m’a été d’une certaine
inspiration. En parallèle, alors que j’essayais de mieux contrôler les synthés
avec des séquenceurs analogiques (pré-MIDI), je me suis mis, dans la vingtaine,
à développer mon premier synthé numérique avec l’aide d’un collègue qui œuvrait
en électronique. Ainsi, durant cette période d’introduction des
microprocesseurs, nous avons créé la possibilité de former des ondes carrées et
PWM en les programmant directement en langage machine ! Cet effort m’a orienté
vers une carrière d’informaticien, sans toutefois atténuer ma passion pour la
musique. Ce n’est que passé 40 ans que j’ai appris l’existence d’un programme
de formation en production musicale numérique qui m’a bien aidé dans la
modernisation de mes procédés et de mon outillage. Quelques années plus tard, la
faculté d’Ottawa m’a invité en tant que professeur.
Kuutana / Sequential Dreams |
Est-ce
devenu ta profession ?
RC – J’enseigne
dans ce collège professionnel à temps partiel. J’y donne des cours de production
de musique avec outils numériques. Parallèlement, la composition et la
production de musique occupent la grande majorité de mon temps libre. J’investis
plus d’une douzaine d’heures par semaine à composer et produire mes projets
musicaux et à m’occuper de leur promotion et distribution. Depuis 2010, je
compose un peu plus de quatre albums par an, que je publie sur Borders Edge
Music. Afin de me soutenir financièrement, je travaille également à de menus
travaux informatiques, car le domaine musical, disons-le, n’est pas toujours
propice à remplir les caisses !
Les albums de Sequential Dreams chez Borders Edge Music Fantastic Stories (2013) – Cosmic Touch (2013) – Quantum Earth (2014) |
Nous avons fait connaissance sur Internet, lorsque tu m’as présenté l’album L3G4CY de Sequential Dreams en hommage à Edgar Froese. D’abord, peux-tu expliquer le concept de Sequential Dreams ? Ce n’est pas un groupe, ce n’est pas un projet solo : qu’est-ce que c’est ?
RC – Je
compose la moitié des morceaux d’un album de Sequential Dreams. Les autres sont
conçus en collaboration avec d’autres artistes, crédités comme co-auteurs.
Chacun contribue à 50%. C’est moi qui les complète, de sorte qu’ils s’intègrent
le mieux possible à l’ensemble. On reconnaît ainsi la signature de chacun, tout
en retrouvant l’idiome musical commun à tout l’album.
Est-ce important de rassembler des musiciens du monde
entier ?
RC – Ce n’était
pas un objectif en soi. D’autres facteurs m’ont mené au choix des participants.
J’ai tenté de rassembler des compositeurs au style compatible avec le projet. A
cela, ajoutons la qualité du rapport et des échanges via courriels et
messagerie, la capacité à travailler selon ce mode distribué, et le
consentement à me confier le travail final. Cela dit, c’est tout de même
intéressant de pouvoir réaliser de tels projets avec des gens de culture et de
langue différentes.
RC – Je suis
à l’écoute de Tangerine Dream depuis le milieu des années 70. Leur spectacle à
Montréal en 1977 m’a fait grande impression. Comme je le disais, ils sont en
partie responsables de mon attrait grandissant pour les synthétiseurs, alors qu’au
départ, mon instrument principal était la guitare. Peu de gens ont produit
autant de matériel qu’Edgar Froese dans le domaine qu’on appelle aujourd’hui « Berlin
School ». Les disques de Tangerine Dream occupent une place de poids dans ma
collection. Quand j’ai appris la mort d’Edgar, j’ai pensé qu’un projet inspiré par
lui serait une bonne manière de faire le deuil de ce compositeur dont la
musique m’avait accompagné pendant plusieurs décennies. Le style d’Edgar Froese
a beaucoup changé avec le temps. Les pièces de L3G4CY s’inspirent d’une période allant de la toute fin des années
70 aux dernières années. Des années moins prisées par ceux qui préfèrent
l’époque des synthés modulaires et des bandes magnétiques. Je ne dis pas que
tout ce qu’Edgar a composé dans la dernière période est d’or. Il reste
toutefois beaucoup de belles pièces et de techniques qui continuent d’être des
sources d’inspiration. On en a encore un exemple aujourd’hui avec les
passionnés de jeux vidéo qui honorent la mémoire de celui qui a composé la
trame sonore de GTA V.
Ton projet solo Kuutana n’explore pourtant pas
principalement cette direction de la musique électronique. Tu parles plus
volontiers de « Chill » ou de « New Age ».
RC – Les
projets estampillés Kuutana ne suivent pas la même direction que Sequential
Dreams ou Midnight Airship, dont les public cibles sont plutôt Tangerine Dream
et Pink Floyd respectivement. Ils répondent à d’autres influences, celles de
Brian Eno, Vangelis et même Kitaro. Mais des influences passagères seulement.
Je ne fais que suivre mes humeurs et mes sentiments. Après l’album Undiscovered Shores, un peu plus rapide,
la compilation DreamScapes indique l’orientation
principale que je voudrais suivre à l’avenir, vers une musique planante, de
détente et de ressourcement, propice au sommeil. La source en est principalement
électronique, mais fortement assaisonnée de flûtes ethniques traitées, de
percussions ethniques voire de guitare. J’utilise les termes Chill et New Age
en référence à mon projet Sundown Café en collaboration avec l’artiste
autrichien Celestial View. Pour Kuutana, je recherche encore une meilleure
classification. Peut-être ambient,
mais j’ai du mal à trouver avec exactitude.
RC – A l’origine,
je voulais utiliser « Katana », car je pratique les arts martiaux depuis
quelques décennies, et plus particulièrement les armes traditionnelles
japonaises. Hélas, le nom était déjà pris. J’ai donc juxtaposé le préfixe « Kuu
» (« Lune » en finnois) et le suffixe « tana » de
« Katana ». Avec un peu d’imagination, j’y voyais le mot « MoonSword »
une fois traduit. Le mot a en outre l’avantage d’être peu utilisé sur les
moteurs de recherche.
Quels instruments utilises-tu ? L’ordinateur, les
logiciels jouent-t-il un rôle dans tes productions ?
RC – La
guitare fut un de mes premiers instruments, et pour longtemps mon premier contrôleur
MIDI. En effet, même au cours de la période des synthés analogiques, j’ai pu filtrer
mes guitares au travers de synthés comme le Korg MS-10 (avec le module X911) ou
de modules plus récents tels que le synthé à guitare Roland VG99. Côté synthé,
j’ai surtout utilisé des analogiques Dave Smith et Korg, auxquels j’ai ajouté
une panoplie de virtual analogs tels
les SuperNova, An1X, An200, Korg Radias, Micron, Miniak, etc. Côté synthés
digitaux : Korg M3, Roland MC909 avec les modules, et FM avec un DX-200. Selon
les projets, j’utilise aussi des plugs-ins, surtout pour ajouter des ambiances soundscapes et pour compléter le spectre
sonore. Auparavant, j’utilisais des consoles hardware, mais les plateformes que
sont Cubase, et Ableton Live m’ont depuis permis d’accroitre ma productivité. Enfin,
j’ai accumulé plusieurs instruments ethniques. A l’occasion j’enregistre et je
sample des sons « trouvés » (objets quelconques ou dans la nature) que je traite
par la suite.
Quelques albums de Kuutana chez Borders Edge Music Serenity (2010) – Undiscovered Shores (2013) – DreamScapes (2013) |
Quel est le processus créatif ?
RC – Quand
je suis dans la forêt ou près d’une rivière, je fais appel à des synthés plus
petits ou des logiciels pour saisir l’inspiration du moment présent, quitte à
retravailler plus tard. Il m’arrive quelquefois de pondre une pièce d’une seule
traite en quelques heures. Pour les pièces plus élaborées, je dois y mettre des
semaines. Il m’arrive de revisiter et d’achever certains morceaux que je
n’avais pas touchés pendant des années. J’utilise une combinaison de techniques
d’enregistrement (sources audio) et de composition purement MIDI à l’aide de
séquenceurs ou d’arpégiateurs, surtout pour les projets Sequential Dreams ou
Sunset Café. Mon studio dispose d’une batterie, et il m’arrive de sampler puis
traiter numériquement des séquences acoustiques – merci à mon fils qui est
batteur ! Pour Kuutana je recours à des percussions ethniques alors que pour Sequential
Dreams et Sunset Café, j’utilise des boîtes à rythmes.
Es-tu principalement un musicien de studio ? Donnes-tu
parfois des concerts ?
RC – Oui je
suis principalement musicien de studio. Il m’arrive de donner des concerts,
mais rarement. Le marché local pour ce type de musique n’est pas très
développé. Toutefois, avec tout ce matériel accumulé, je serai sans doute amené
à en planifier le moment venu. Mais la préparation de concerts prend du temps. En
attendant, j’en remercie les cieux, les vannes de la créativité sont si
grandement ouvertes que je préfère consacrer ce temps précieux à la composition
et à la production d’albums.
Kuutana – Rebirth (2015) |
RC – Le
thème de cet album est le printemps, d’où la date de publication officielle, le
21 juin, jour du solstice d’été ! Rebirth
suit la direction annoncée par le précédent, DreamScapes. C’est-à-dire un album plus méditatif et contemplatif.
Après une année passée à produire les derniers Sequential Dreams, Sundown Café
et The Roboter, j’ai voulu faire place à ce côté plus intuitif, voire
introspectif, pour les auditeurs désireux de vivre des moments calmes, au
ralenti.
Qu’est-ce qui a motivé la création de ton label
Borders Edge Music ?
RC – Je
voulais surtout pouvoir suivre mon propre chemin, et non passer mon temps à courir
après un label pour produire mes titres. Les moyens contemporains pour l’auto-production
n’ont jamais été aussi abondants. J’ai toutefois suivi une formation
professionnelle qui me permet une meilleure appréciation des techniques de
production, des affaires de la musique et de la mise sur le marché. Borders
Edge a déjà plus d’une vingtaine de titres à son catalogue.
Les noms qui figurent au catalogue de Borders Edge
Music sont-ils tous tes pseudos ?
RC – Mes projets sont Kuutana, Sequential Dreams, Sundown Café, Midnight Airship et The Roboter. J’ai cru bon de répartir mes compositions ainsi, histoire de maintenir
une certaine cohésion propre à chaque projet. A l’occasion, les sons et
techniques de l’un ou l’autre se croisent, afin de familiariser de nouveaux
auditeurs potentiels.
Les autres projets de Borders Edge Music : The Roboter – Trans-Europa Infobahn (2013) / Mifnight Airship – A River Once Flowed Here (2014) / The Roboter – The Motoko Files (2014) |
La scène québécoise d’EM est-elle dynamique ? Existe-t-il une concentration de musiciens quelque part ou êtes vous éparpillés un peu partout ?
RC – Il doit
bien y avoir d’autres musiciens québécois dont les affinités musicales sont semblables
aux miennes, mais le marché populaire remplit tout l’espace média, et je ne
sais pas si une telle communauté existe. Notre province couvre une large
superficie, pour une population relativement restreinte. Pour l’instant, il me semble
plus facile de me joindre (même virtuellement) à la communauté mondiale là où
elle se trouve, par l’intermédiaire des médias sociaux. Mes coproductions
comptent des artistes originaires de neuf pays différents !
Comment juges-tu l’évolution technologique que
représentent Internet et les réseaux sociaux ? De quelle manière les
utilises-tu ?
RC – Ces
projets en collaboration ne pourraient pas voir le jour sans l’échange fréquent
de fichiers et les communications instantanées. Mais les moyens de distribution
électronique sont aussi indispensables pour atteindre mon marché là où il
semble le plus développé, en Europe et aux Etats-Unis, informer et attirer les acheteurs
potentiels. Donc, de la production jusqu’à la mise en vente et la distribution,
ce sont Internet et les réseaux sociaux qui m’ont permis de réaliser mon rêve
de jeunesse.
Sundown Café chez Borders Edge Music Sunset Dreams (2013) – Close To Your Heart (2013) – Sunset Reverie (2014) |
Quel investissement représente un tel label ? Vends-tu aussi des CD physiques ?
RC – Hormis la maintenance des sites
web et les accords de distribution, il s’agit surtout d’un investissement en
temps. Les dépenses sont gérées de près, car il est si
facile de dépenser bien au-delà des recettes ! C’est pour cela que j’ai décidé
de ne produire que des albums en téléchargement, jusqu’à-ce que le nombre de
ventes m’indique que le moment est venu de passer aux CD physiques. La question
revient à chaque nouvel album, mais malheureusement, dans une culture où l’on s’attend
à ce que la musique soit gratuite, le passage au CD risque de prendre encore du
temps.
Tu as décidé de publier Rebirth sur Bandcamp d’une manière assez surprenante. Peux-tu
expliquer ta méthode ?
RC – En
effet, avec cet album, j’ai cru bon d’essayer d’ouvrir un peu le processus
créatif au public. J’ai publié les titres un par un en fonction de leur état d’achèvement.
A la fin, l’auditeur qui aura acheté l’album en pré-vente, alors qu’il n’y
avait encore qu’une pièce en ligne, recevra l’ensemble de l’album pour le prix
de cette seule pièce. Au fur et à mesure que j’ai ajouté des morceaux, j’ai
augmenté le prix de l’album. C’est une forme de crowd-sourcing : les premiers achats me permettent, par
exemple, de payer tout ou partie de mes frais de distribution (iTunes, Amazon,
Spotify, etc.). Jusqu’à la date de sortie officielle, l’album aura parcouru les
ondes du globe sur diverses stations de radio et podcasts. C’est une première
pour moi. Une fois l’album officiellement publié, le 21 juin, il me restera à évaluer
le procédé et les retours.
Kuutana / The Roboter |
RC – J’aime
beaucoup Bandcamp car c’est aussi une forme de média social. L’acheteur inscrit
peut partager son inventaire de disques achetés. Les autres peuvent suivre son
activité. Ceci provoque un effet d’entraînement, et contribue à la découverte d’albums
écoutés par des gens aux goûts semblables. Pour publier à plus large échelle, j’aime
bien CD Baby, car ils me facilitent la distribution sur de nombreuses autres
plateformes. Tous mes albums sont disponibles à l’écoute en ligne gratuitement
sur Bandcamp et CD Baby, car je crois qu’il est bon de ne pas acheter
aveuglément (en l’occurrence, « sourdement »). En revanche, je ne
crois pas que le produit du travail d’un musicien doivent être gratuit, alors
que ce n’est pas le cas pour les autres métiers. Serait-t-il raisonnable que seuls
les musiciens riches ou subventionnés par les compagnies puissent publier leur
musique ? La production d’albums n’est pas gratuite : il y a des coûts d’équipement,
de production, de distribution, etc. Lorsque mon équipement deviendra hors
d’usage, je ne pourrai le remplacer, au moins en partie, que grâce aux sommes
reçues par ceux qui auront aimé ma musique. Cela me permettra de continuer à
leur faire plaisir avec de nouvelles productions.
Après Rebirth,
quels sont tes projets ?
RC – L’automne
dernier, j’ai débuté un nouveau projet de Midnight Airship dans un genre
hybride entre Pink Floyd et Tangerine Dream. Quelques pièces sont déjà prêtes. Mon
fils, dans la jeune vingtaine, apportera sa contribution à la batterie, qu’il
pratique depuis son enfance. Il y a aussi un autre Sundown Café en cours.
Viendra ensuite sans doute un autre Sequential Dreams. Peut-être qu’un nouveau
The Roboter trouvera sa place entre tous ces projets ! Un autre objectif serait
de produire d’autres artistes. Enfin, j’avoue qu’un de ces jours, j’aimerais
bien composer la bande originale d’un film ou d’une série télévisée de
science-fiction. Alors si vous être producteur de cinéma, n’hésitez pas à me
contacter !